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blason de Tours

Histoire de Tours

L'histoire de Tours peut se découpée en plusieurs partie :

Les origines

Les Turones, peuple Gaulois, occupais les terres et avaient occupé un lieu à une vingtaine de kilomètre plus en amont de Tours : cet endroit est situé sur l’actuelle ville d’Amboise.
Vers 20 après Jésus Christ, une cité est bâtie sous l’Empire Romain et est nommée « Caesarodunum » (Cité de César). Cette cité se présente libre, l’entrée était ouverte à tout le monde, et administrative. Elle détient également plusieurs bâtiments typiques d’une cité romaine : un temple, un forum, des thermes mais aussi un amphithéâtre !
enceinte Gallo-Romaine de Tours
En 370, une enceinte défensive est achevé : elle est longue de 1245m, large de 4,5 m et haute de 10m. La cité devient alors métropole de la IIIe Lyonnaise. Après le IVe siècle, la citée est renommée « Citivas Turonorum » (Citée des Turones) puis, par altération deviendra « Tours ».
En 371, Saint Martin est élu archevêque de Tours. Il y sera enterré à Tours en 397.

Au Moyen-Age

Au VIe siècle, la ville de Tours est divisée en deux villes distinct avec chacune un rempart. :
Au IXe siècle, une muraille est construite dans le but de protéger la basilique Saint Martin suite aux attaques des Vikings : l’une fut repoussée en 845 mais une autre permis le pillage de Tours en 853.
Châteauneuf prospère au XIe siècle avec le chantier de la nouvelle basilique, agrandie au XII siècle. Ainsi, Tours devient la capitale de la Touraine en 1044. Parallèlement, la cathédrale est agrandie jusqu’au début du XVIe siècle.
Une quatrième enceinte autour de la ville est construite de 1356 à 1368 sur une longueur de 4,5 Km dans le but de se protéger des Anglais. Pour la première fois, elle rassembla les deux noyaux : la cité administrative et Château Neuf (centre religieux).

La belle époque

Entre 1450 et 1550, Tours devient la Capitale de France après que Louis XI s’installa au manoir des Montils dès que celui-ci fut reconstruit et renommé château du Plessis. Du fait de la présence quasi-permanente du roi, Tours devient concurrente de Paris et reçoit une activité industrielle très importante : orfèvres, brodeurs, armuriers et soyers (artisans de la soie). La présence de la cour n’a pas fait qu’attirer les industries : les artistes arrivèrent et à la fin du XVe siècle ils sont à l’origine de la première Renaissance dont plusieurs bâtiments religieux et civils comme en témoignent la façade de la cathédrale et de l’hôtel Gouin.
Petite parenthèse sur l’armurerie tourangelle : c'est à Tours Jeanne d’Arc reçut son amure et ses armes pour aller au combat. plaque pour Jeanne d'Arc
Avec la présence de la Cour Royale à Tours, de nombreux châteaux sont construits autour de la Loire. Aujourd’hui, on nomme cet ensemble de châteaux « les châteaux de la Loire/».

Le déclin

A la seconde moitié du XVIe siècle et au XVIIe siècle, la ville est en déclin avec le départ de la cour. La population décroit rapidement à cause de la migration de la Cour Royale et des artistes. Cette période ne connaît pas de troubles et voit la construction d’une enceinte protégeant la ville de Tours des crues de la Loire.

La réforme

Au XVIIIe siècle, l’axe principal de la ville qui se situait le long de la ville pivote de 90°. Des travaux, pendant une période longue de 40 ans, sont entrepris : une levée pour la vallée marécageuse du Cher puis un pont sur cette rivière (actuellement celui qui longe l’avenue Grandmont) puis un pont sur la Loire qui sera prolongé par la rue Royale jusqu’au pont du Cher d’un coté et d’une tranchée ouverte dans le coteau nord avec l’aide de l’armée.

« Le pont de pierre », nom donné pour le pont sur la Loire fut inauguré en 1779. Pour édifié ce pont, l’île Saint-Jacques qui encombrait le lit du fleuve est détruite et sert de remblais pour les extrémités du pont de pierre au nord et au sud de la Loire. Ce pont est un magnifique ouvrage avec ses 15 arches basses portant, nouveauté pour l’époque, un tablier parfaitement horizontal. La quatorzième arche s’effondre en 1776 pendant la construction du pont suite à l’utilisation de bois défectueux qui servaient à la construction du pont. Ce pont sera appelée "pont Wilson" après la seconde guerre mondiale mais est toujours nommé "pont de pierre par les tourangeaux.
La rue Royale, devenue avenue Grandmont et rue Nationale aujourd’hui, est achevée en 1787 avec l’édification d’un hôtel de ville en 1786 au sud de la rue Royale (actuellement place Anatole France).

La Révolution Française à Tours et Napoléon Bonaparte

Pendant la Révolution Française, la ville est peu perturbée. Les tensions qui apparaissent concernent les biens de l’Eglise tenus par le clergé et les couvents sur la ville : plus de 700 immeubles, soit près de 17 % des maisons de la ville sont en leur possession. Avec la Révolution, plusieurs bâtiments religieux sont vendus ou convertis en bâtiments pour l’armée : magasins d’habillement, caserne, dépôt de pain, prison ou atelier de salpêtre. La magnifique basilique de Saint-Martin, un des plus grand chef d’œuvre d’Europe, sert tour à tour d’écuries et de carrière de pierre pour être finalement rasée à partir de 1799 jusqu’en 1802 pour laisser la place à l’actuelle rue des Halles.
Malheureusement, pendant cette période, des bâtiments comme la basilique furent détruits ou endommagés, supprimant ainsi des traces d’une période prospère à Tours.

Le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte parvient jusqu’à Tours sans faire de vagues. Celui-ci traversera Tours avec son épouse Joséphine.

Au XIXe siècle, le renouveau

Au XIXesiècle, la ville est aux mains de la bourgeoisie depuis la fin de la Révolution. Un musée des beaux-arts est inauguré en 1828, en haut de la rue Royale, à coté de l’hôtel de ville. placeanatole Une cinquantaine de commerçant bordent la rue Royale pendant cette période et l’église Saint-Julien sert de relais de diligence depuis 1816.
En 1835, Tours reçoit un nouveau maire : Walvain. C’est le début d’un vaste programme de modernisation : rectification et élargissement des rues, portes de fer aux entrées de la ville (l’Octroi), construction de bâtiments publics, assainissement des parcs, suppression des cimetières internes à la ville, …
Malgré la fin de la batellerie au début du XIXe siècle, l’industrie est largement répandue à Tours : soierie, vêtements, faïence, imprimerie. Sous le maire Walvein, Tours organise 3 foires animant chaque année le commerce local qui est également stimulé par la présence de 200 soldats de la 4e division militaire en garnison à Tours. La ville devient alors vite un carrefour routier avec sa trentaine de diligences et ses malles-postes qui quittent Tours chaque jour ainsi que ses paquebots animant les 3 kms de quai sur la Loire.
Au cœur du règne de Napoléon III, la ville devient une région militaire et administrative. Le collège Royal est créé en 1830 et devient par la suite le lycée Descatres en 1849. Par la même occasion, une école de médecine et de pharmacie voit le jour avec un jardin consacré aux plantes médicinales.
Le train arrive à Tours en 1854 avec la construction d’une gare à Saint-Pierre des Corps. Le train sellera définitivement le sort de la batellerie qui fermera définitivement en 1909.
Le Maire Mame fait en sorte d’embellir la ville : création de boulevards bordés rapidement de demeures bourgeoises sur les anciens remparts, ouverture de passages permettant de relier la cathédrale aux Halles, assèchement ou canalisation des « boires » comme celle du quartier des Prébendes qui s’entoure alors de riches maisons. Ce renouveau fait naître des ouvrages en bâtiments impressionnant, conçut par de grands architectes de l’époque comme Victor Laloux avec le palais de justice en 1843, le nouvel hôtel de ville (actuellement place Jean Jaures) en 1896 sur la place du palais, la façade actuelle de la gare en 1898 et l’actuelle basilique Saint-Martin de 1880 à 1890. Le théâtre municipal de Tours fut conçut par Jean-Marie Hardion en 1889.
hôtel de ville horl basilique gare

Durant le XIXe siècle, Tours connue quatre grandes crues de la Loire : 1836, 1846, 1856, 1866 qui causèrent de nombreux dégâts. Il est arrivé avoir 50 cm d’eau sur le boulevard Herteuloup.

Du début du XXe siècle à la seconde guerre mondiale

Tours voit se fonder le parti socialiste en 1902 lors d’un congrès dans la ville avec Jean Jaurès et Aristide Briaud.
Les rues portant un nom de saint sont débaptisées pendant la période de fortes tensions entre l’Etat et l’Eglise de 1904 à 1905.

Si Tours n’était pas au premier plan pendant la première guerre mondiale, la ville n’a pas moins été touchée à sa façon : les usines sont transformées pour fabriquer des armes (un exemple : « les automobiles Rolland Pilain » pour fabriquer des obus) et Tours accueil réfugiés et blessés de la guerre. En 3 ans, pas moins de 380 000 d’entre eux passent par la gare de Saint Pierre des Corps. En 1917, les américains (au nombre de 25 000) s’installent dans la ville qui fut choisie comme principale base de l’arrière. Trois escadrilles américaines sont basées à Tours dont la 492e (492 nd Squadron) qui utilise le terrain d’aviation de Parçay-Meslay.
A la fin de la guerre, le bilan humain est lourd avec 1800 jeunes tourangeaux morts à Verdun et dans la Somme.
Tours redevient peu à peu une ville calme avec cependant une grève des cheminots en 1920 qui oblige les soldats à garer ponts et gares. Dans cette même année, Tours voit la dislocation du Parti socialiste et la constitution indépendante du parti communiste français. Les quartiers sont aménagés et rénovés comme les halles et Beaujardin. Le crash boursier américain de 1929 affecte durement l’industrie tourangelle qui parle pour la première fois de licencier dans les grandes industries de chemin de fer et d’imprimerie. Le nombre de chômeur augmente de 90 à 1700 pour 90 000 habitants.

Tours pendant la seconde Guerre Mondiale

Arrive la seconde guerre mondiale qui amène sont lot de réfugiés par la route et le train dès le 15 mai 1940. Le 10 juin de cette même années, le gouvernement français se replit sur la touraine avant de s’expatrier à Bordeaux le 14 juin au moment où les bombes allemandes pleuvent sur l’aérodrome de Parçay-Meslay, sur les Prébendes et la gare qui aura miraculeusement conservée sa façade créée par Victor Laloux. L’affolement gagne du terrain parmi les tourangeaux et les tourangelles. Le 18 juin, le pont de pierre est dynamité pour freiner la progression allemande et, durant trois jours, l’armée française composée de 300 tirailleurs nord-africains empêche la traversée de la Loire par les allemands. Ceux-ci bombardent alors énergiquement la ville qui subit « le grand incendie » du 20 au 22 mai à cause des obus incendiaires allemands ; d’importants dégâts en découlent : 12 hectares sont en ruines dont la bibliothèque et le musée des Beaux-Arts (situés sur l’actuelle place Anatole-France) qui abritaient d’importantes collections. L’entrée nord de la ville est alors complètement perdue.
Le 21 juin 1940, l’armée allemande entre dans Tours et une armistice est signée. Les allemands s’installent alors à Tours et, aider par les représentants locaux, tentent d’imposer la collaboration avec eux. Mais les tourangeaux n’y adhèrent pas et dès la fin de l’année les premiers signes de la résistance apparaissent : câbles téléphoniques coupés, tracts, tags sur les murs et même assassinat de soldats allemands. Mais la répression s’abat : sept jeunes sont tués en mai 1942 et sept autres en octobre de cette même année. Un peu avant, le capitaine de gendarmerie Morel et le colonel Raby sont arrêtés et exécutés à la hache pour avoir donner des renseignements aux anglais. Dès le début 1942, un réseau de renseignements nommé « Confrérie Notre-Dame-Castille » est mis en place par Jean Meunier. Ce réseau est très vite transformé en mouvement de la Résistance, « Libération-Nord ».
En juin 1944, les alliés débarquent en Normandie et Tours est de nouveau bombardées tout l’été mais part les alliés pour couper la retraite des allemands. Gares et ponts sont les premiers visés. Le 12 août, l’armée du général américain Patton libère l’Indre et Loire mais laisse Tours de coté. Tours sera libérée le 1er septembre lorsque les allemands se retirent en détruisant le pont du Cher derrière eux. Jean Meunier devient maire de Tours après la passation de pouvoir à l’hôtel de ville avec René Guerrier, maire de Tours pendant la seconde guerre mondiale. Les collaborateurs sont emprisonnés. Jean Meunier a alors une lourde tâche : relancer l’économie d’une ville profondément meurtrie par la guerre, reloger les 6 000 habitants qui n’ont plus de toit, reconstruire les ponts, rétablir le trafic ferroviaire (celui-ci ne serra rétablis qu’en 1945).

L'après guerre

A cause des rivalités politiques, aucun projet de développement n’est lancé pendant les 14 années qui suivent. Cependant, sur les 14 000 logements détruits ou endommagés pendant la guerre, 9 000 ont été réparés ou rebâtis en 1953. Un centre municipal des sports, parfois appelé palais des sports, est inauguré en 1955. Il rassemble :

Tours sous Jean Royer

Les élections municipales de 1959 annoncent un tournant sur la ville de Tours. Jean Royer est élu maire. Avec son équipe plus homogène que ses prédécesseurs, Jean Royer va sortir la ville de sa léthargie.
Il va commencer par construire une zone industrielle, ce que Marcel tribut à toujours repoussé pour ne compter que sur le commerce, l’artisanat et le tourisme. Tours compte alors 100 000 habitants et son agglomération 50 000 supplémentaire, ce qui rassemble près de 40% de la population en Indre-et-Loire.
Il va aussi lancer un projet de restauration et de réhabilitation du quartier du Vieux-Tours en vu de protéger ce lieu historique. Ce projet lancé en 1960 est la suite d’une étude demandée en 1957 pour la réhabilitation du Vieux-Tours. Si l’autre proposition fut de raser tout le quartier pour reconstruire à neuf, Jean Royer voulut conserver le charme de ce quartier ainsi que son histoire. Le projet lancé fut précurseur pour la loi des « secteurs sauvegardés » plus connue sous la loi Malraux pour la préservation des centres anciens.
Il obtient le rattachement des communes de Sainte-Radegonde et de Saint-Symphorien à celle de Tours le 21 mai 1964. Un programme d’aménagement du plateau Nord est alors lancé.
Viens ensuite l’aménagement du Cher qui est détourné de son lit d’origine et canalisé pour laisser place à 500 logements aménagés sur l’ancienne plaine marécageuse. De cet aménagement, viens la création du lac de la Bergeonnerie, du lac de Saint-Avertain et celui des Peuplerais, de l’île Saint-Sauveur et du parc Honoré de Balzac situé sur une île artificielle. Ce chantier durera près de 13 ans après avoir débuté en 1968.
En 1968, les révoltes à Paris et dans les grandes villes ne gagnent pas Tours, pas même la vague de mai 68.
En 1970, l’université François-Rabelais est créée avec la collaboration de la ville de Blois. La fac des Tanneur en est le « chef-lieu » et est située en plein centre ville, ce qui est contraire aux habitudes des villes françaises. Cette année voie aussi la construction de l’autoroute A10 sur l’ancien canal reliant la Loire au Cher. Très contestée car elle coupe la ville, elle n’en est pas moins un axe de circulation important et est terminée 2 ans plus tard (du moins sur le site de Tours).
Jusqu’en 1975, l’essor de Tours est sans précédant. Attirées par les avantages fiscaux du programme de délocalisation du Général De Gaulle, de la position de la ville qui est à un carrefour routier et ferroviaire pour la France et l’Europe et aussi de la volonté de la municipalité, les grandes usines s’installent à Tours : SKF, Michelin, dépôt ferroviaire, Hutchinson, Tupperware, ...
L’industrie fait perdre de l’importance à l’artisanat mais fait progresser le tertiaire d’une manière spectaculaire : 20 000 emplois créés en à peine 20 ans ! En 1975, la population de Tours atteint 140 000 habitants avec un taux de croissance de 3%. Cependant, le choc pétrolier de 1973 ébranle l’industrie tourangelle : des vagues de licenciement arrivent dès l’année suivante.
Le 2 septembre 1978, un stade est inauguré près du Cher avec un match opposant tours à Amiens.
En 1992-1993, la gare vois un centre de congrès de construire et la place devant s’aménagée. Ce centre de congrès appelé « le Vinci » est constitué de 3 auditoriums et d’un espace permettant d’accueillir des expositions. Très critiqué par sa forme et sa « casquette », il fut conçut par Jean Nouvel.

Tours sous Jean Germain

En 1995, Jean Royer perd pour la première fois depuis 1959 la mairie de Tours qui revient à Jean Germains. Jean Royer aura été maire de Tours pendant 36 années consécutives laissant derrière lui de grands projets réalisés mais aussi une dette colossale à la ville de Tours : 284 millions d’euros en 1995.
La priorité du maire entrant est alors de réduire cette dette, tout en lançant différents projets d’aménagement : rénovation du grand hall en 2004 (salle de concert, spectacle et aussi hall d’exposition), Piscine du lac avec son complexe aquatique, aménagement du village garganttua, construction de la Piscine des Mortiers à Tours Nord, construction d’une ligne de tramway avec une ouverture prévue en 2013, …


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